Publié dans Economie

Journée internationale de l’artisanat - Le MBC d’Ivato se transforme en vitrine du savoir-faire artisanal

Publié le lundi, 09 juin 2025

Aujourd’hui, le « Mining Business Center » (MBC) d’Ivato accueille la Journée mondiale de l’Artisanat (JMA), orchestrée par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA) et le Centre national de l'artisanat malagasy (CENAM). L’événement met en lumière la richesse culturelle et l’impact économique d’un secteur qui emploie près de 20 % de la population active (plus de 2 millions de personnes) et contribue à environ 10 % du produit intérieur brut (PIB) national. Avec 750 demandes reçues pour une carte professionnelle d’artisan, le ministère a lancé le traitement : 400 cartes seront attribuées dans la première vague, bien que seules 30 soient remises symboliquement ce jour, un choix jugé peu représentatif par plusieurs acteurs du domaine. 

 

Plusieurs conférences, remises de distinction et stands valorisent les savoir-faire traditionnels : tissage du « lamba », vannerie, travail du bois (« Zafimaniry »), ferronnerie artistique,… Autant de filières qui témoignent de la diversité et de la créativité malagasy. Un ferronnier de renom illustre cette tendance, en recycle le fer pour créer des œuvres exportées à 60 %, tout en générant de l’emploi inclusif et vert. Le choix du MBC, centre dédié au secteur extractif, souligne la volonté de placer l’artisanat au même niveau que les activités industrielles à grande échelle. Il reste toutefois une exigence de transparence. « L’artisanat malagasy mérite d’être valorisé chez lui avant d’être montré à l’étranger », insiste un artisan d’Antsirabe, spécialisée dans la vannerie et les outils agricoles. 

Vers un artisanat moderne, durable et inclusif

Si l’artisanat malagasy est reconnu pour son authenticité, ce rendez-vous doit aussi catalyser une transformation durable et structurée du secteur. Les ambitions affichées sont claires : professionnaliser les artisans, faciliter l’accès aux marchés internationaux et promouvoir des pratiques respectueuses des ressources. Avec le soutien du MTA, les artisans peuvent bénéficier d’un accompagnement technique, de formations et d’un encadrement juridique, renforcés par la délivrance des cartes professionnelles. Pourtant, la réalité vécue sur terrain impose encore des ajustements : seule une minorité parvient à exporter, et le secteur reste pour essentiellement informel. « Nous avons besoin de circuits mieux organisés, de filières claires allant du producteur au consommateur, tout cela fin de valoriser la chaîne de valeur locale », livre un enseignant en artisanat à Antananarivo. 

 

L’organisme national encourage également les pratiques durables, avec des projets agro-écologiques comme ceux à initiés Ambohimahamasina où la vannerie féminine utilise des fibres cultivées localement. Cette approche montre que l’artisanat peut être un véritable levier de développement rural, de cohésion sociale et d’émancipation économique. Les voix s’élèvent pour réclamer une plus grande visibilité internationale, à travers des foires, salons touristiques (sur la RN 7 ou à Ivato), et des labels de commerce équitable. Malgré les défis à relever, l’heure est à l’optimisme. Effectivement, pour nos artisans, la JMA d’aujourd’hui pourrait bien représenter un déclic vers une nouvelle ère plus structurée, plus moderne, et pleinement respectueuse de nos traditions uniques. Avec un engagement politique affirmé et une mobilisation collective, l’artisanat malagasy a toutes les clés pour rayonner chez nous et au-delà des frontières.

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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